Avec la récente publication en 1ère Gazette de la nouvelle mouture de la règlementation sur la rivière Richelieu, nous vous demandons de prendre 3 minutes de votre précieux temps pour vous prononcer en faveur de la règlement.
Vous n’êtes pas sans savoir que Transport Canada à tenu des consultations avec l’ensemble des acteurs locaux et résidents des 4 municipalités riveraines, à propos du projet de réglementation de la vitesse sur le Richelieu. Un premier règlement a été proposé en 2022, il a été amendé et vous est maintenant proposé pour validation.
La Rivière a besoin d’entendre votre voix et recevoir votre soutien !
Voici un petit résumé, pour la partie Richelieu :
1. 10 km/h partout à moins de 50 mètres des berges;
2. 10 km/h à partir du camping Bellevue jusqu’à Thomas Marine;
3. 50 km/h à partir de Thomas Marine jusqu’à l’auberge Handfield, sports nautiques non permis dans cette zone;
4. 10 km/h à partir de l’Auberge Handfield jusqu’au bac à câble de Saint-Charles SR (300 m en aval);
5. 10 km/h à partir de 500 m en amont de l’AIBR jusqu’à 300 m en aval du bac de Saint-Denis;
6. Sports nautiques non permis dans les zones à 10 km/h;
7. Sports nautiques non permis les samedis et dimanches de 13 h à 17 h;
8. Interdiction des embarcations motorisées entre les Îles Jeannotte et aux Cerfs;
9. 50 km/h dans les zones non spécifiées.
Pour émettre des commentaires, suivez le lien ci-bas. Écrivez simplement vos commentaires directement sur la page et suivez les 3 étapes :
https://gazette.gc.ca/rp-pr/p1/2023/2023-06-17/html/reg4- fra.html
Voici 4 lettres inspirantes, remplies de suggestions et commentaires pour vous aider à signifier votre souhait de voir une règlementation être mise en place.
Lettre d’appui à la réglementation sur le Richelieu (1)
Par la présente, j’aimerais donner mon appui au projet de réglementation proposé par les quatre municipalités riveraines du Richelieu. Je reconnais qu’un travail de concertation sur plus de 8 ans a été fait pour en venir à ce projet de règlement qui souhaite réduire la vitesse dans certaines zones de la rivière. Ceci permettra de préserver certaines aires de la détérioration due aux passages des bateaux à moteur. Que l’on pense aux zones de reproduction du chevalier cuivré et d’autres espèces précaires, la réglementation servira aussi à protéger nos berges à risque d’érosion. Ainsi que de protéger notre prise d’eau potable du brassage de la vase de fond et des problèmes que cela cause.
Je donne donc mon appui à ce projet de réglementation.
Lettre d’appui à la réglementation sur le Richelieu (2)
Utilisateur de la rivière Richelieu depuis de nombreuses années, je ne peux que constater les ravages fait ces dernières années par les bateaux à moteurs et les sports motorisés. Naviguer sur la rivière devient de plus en plus hasardeux pour les petites embarcations et celles sans moteurs. Certains propriétaires de bateaux ne sachant pas s’autoréguler, il devient urgent d’avoir une réglementation qui permettra aux forces de sécurité d’agir. Le projet déposé me semble un excellent compromis pour permettre les différents usages en plus grande sécurité.
J’appuie le projet de réglementation sur la rivière Richelieu.
Lettre d’appui à la réglementation sur le Richelieu (3)
J’appuie le projet de réglementation sur le Richelieu des quatre villages.
Je suis heureux de voir qu’un règlement sera adopté et que cela tient compte des enjeux environnementaux que la rivière doit subir. Il y a urgence d’agir pour protéger nos berges, les plantes aquatiques et espèces de poissons en péril sur le Richelieu. Une zone importante de reproduction du Chevalier cuivré est à risque présentement.
Il est crucial que le règlement soit adopté pour la sauvegarde.
Lettre d’appui à la réglementation sur le Richelieu (4)
A qui de droit,
riverain de la rivière Richelieu, j’ai été à même de constater Les problèmes causés par la vitesse des bateaux et les sports tractés comme le wake bord pour nos berges et la sécurité sur la rivière Richelieu.
J’ai suivi le dossier depuis le début et il me semble judicieux d’aller de l’avant avec la nouvelle mouture du règlement. Celui-ci permettra une meilleure cohabitation avec les nouveaux usagers non motorisés qui sont de plus en plus nombreux à naviguer près de nos villages. L’accès à l’eau est essentiel pour nous citoyens et riverains !
Je vous remercie de prendre en compte mon appui à ce projet de règlement.
L’Association des Riverains et Amis du Richelieu vous remercie de soutenir nos actions environnementales pour le partage équitable de notre Rivière!
Source: Fondation Riviere
Réglementation de la vitesse sur la rivière Richelieu : un véritable progrès
Finalement! Il y aura une réglementation de la vitesse des bateaux à moteur sur la rivière Richelieu. Les quatre municipalités concernées – Saint-Antoine-sur-Richelieu, Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Denis-sur-Richelieu et Saint-Marc-sur-Richelieu – ont adopté un projet de règlement modifié qui sera déposé à Transports Canada. Le règlement est le fruit d’un compromis avec les propriétaires de marinas et il est assez complexe. En gros, il fait en sorte que :
Bien sûr, nous aurions préféré l’adoption du règlement précédent qui aurait limité la vitesse à 10 km/h partout. Aussi, il aurait interdit la pratique des sports nautiques motorisés nocifs pour la rivière Richelieu. Les élus municipaux en ont décidé autrement et nous jugeons que c’est un excellent premier pas.
Dans la lettre d’appui que nous leur avons fait parvenir, nous mentionnons notre position en faveur au règlement modifié. L’interdiction de sports nautiques motorisés dans les zones de reproduction d’espèces menacées contribuera à la protection de leurs habitats. En limitant la navigation à 50 m des berges, on réduira l’érosion de ces dernières. Et finalement, en interdisant l’utilisation des wakeboards durant certaines heures les fins de semaine, le règlement tient compte des enjeux de cohabitation entre les différents utilisateurs de la rivière Richelieu.
La pression était forte sur les élus. Ayant les intérêts des plaisanciers à défendre, Nautisme Québec a tout tenté pour saborder le règlement modifié : un encart dans le journal local, une demande à la MRC pour tenir une table de concertation – ce qui aurait mené à devoir recommencer le processus. Bref, un refus catégorique d’appuyer le règlement modifié.
Le 27 janvier 2022, Nautisme Québec a fait une demande formelle à la MRC pour que cette dernière organise une table de concertation. Cette demande a été rejetée par la MRC. De notre point de vue, il s’agissait essentiellement d’une tactique dilatoire de Nautisme Québec visant à enrayer le règlement.
Il y avait dans cette prise de position des inexactitudes et une incompréhension du processus de prise de décision démocratique. De plus, Nautisme Québec a confondu deux concepts très différents : une consultation et une concertation.
Dans la présente situation, cette consultation a bien été faite. Contrairement à ce que Nautisme Québec laisse entendre, Transports Canada exige que des consultations aient lieu avec les parties prenantes et la population. Il est donc faux de prétendre que Transports Canada n’exige pas l’accord des citoyens et du monde nautique. S’il fallait l’accord de l’industrie nautique pour adopter un règlement, cela équivaudrait à donner un droit de veto sur toute décision prise par un conseil municipal. Dans le cas présent, le règlement modifié a fait l’objet de consultations publiques ainsi que de rencontres en privé entre les élus et Nautisme Québec. Les élus ont entendu les doléances de Nautisme Québec. Quelques-unes ont été retenues, d’autres ont été rejetées, ce qui a mené au règlement modifié.
La concertation dont parle Nautisme Québec s’appuie sur l’idée d’une négociation entre les acteurs de la société civile pour décider d’un projet qui pourrait être soumis aux élus, dont le rôle se limiterait alors à « approuver » sans discussion, une forme de rubber stamp. On parle alors de tractations et de négociations entre les acteurs pour en arriver à un compromis : tu me donnes ceci, en échange de quoi je te donne cela.
Or, lorsque chacun arrive avec sa liste de demandes formulées à partir de ses propres intérêts, on en finit par passer à côté de l’essentiel : qu’est-ce qui est le mieux pour la protection de la rivière et pour la cohabitation entre ses utilisateurs?
Depuis quatre ans, les élus consultent, écoutent, discutent. Ils ont décidé de déposer un règlement à Transports Canada ne convenant pas à Nautisme Québec, qui ne souhaite aucune limitation pour les embarcations à moteur. Soit. C’est leur position. Par contre, Nautisme Québec entretient l’illusion qu’elle n’a pas été consultée alors qu’elle l’a été.
Aujourd’hui, un règlement est adopté et voilà une avancée importante. Mieux : toutes les municipalités sur la rivière Richelieu veulent maintenant une réglementation. Les discussions ne font que commencer.
Crédit photo couverture : Sûreté du Québec / Sorel Tracy Magazine
Conférence présentée par l’organisme Le Jour de la terre
20 mai 2023 de 10h à 11h30 au Chalet (900, rue des Oblats)
Vous souhaitez comprendre vos leviers d’action pour mieux vous engager en faveur de l’environnement au quotidien? Outillez-vous pour transformer quatre pôles de pollution en opportunités de transition!
Au programme : partage d’astuces et jeux de démystification animés par le Jour de la Terre Canada. Ressources additionnelles fournies en fin de conférence.
Nous étions réunis à Beloeil, pour préparer la présentation de la prochaine assemblée des membres de l’association.
Longueuil, le 28 septembre 2022 – Depuis 2017, une importante démarche visant à réglementer la circulation nautique sur un tronçon de la rivière Richelieu a été enclenchée et a permis de bien documenter la problématique de navigation sur la rivière tout en consultant de nombreux acteurs locaux. Le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CRE Montérégie) apporte son appui à toute réglementation visant à assurer un encadrement de la navigation à 10km/h et interdisant de tirer une personne sur tout équipement sportif ou récréatif ou de permettre à une personne de surfer sur le sillage d’un bateau sur la rivière Richelieu.
La rivière Richelieu est un écosystème riche en biodiversité fournissant un habitat à une douzaine d’espèces fauniques en péril. Elle fournit de nombreux services écosystémiques à la population de la Montérégie, elle est d’ailleurs la source d’alimentation en eau potable de 41 municipalités de la région. L’abus de quelques usagers provoque des vagues qui détruisent les écosystèmes, les berges, l’usage essentiel et l’usage récréatif de la majorité des habitants.
Une large concertation a abouti à la conclusion qu’il est important et urgent de limiter la vitesse des bateaux à 10km/h et d’interdire de tirer une personne sur tout équipement sportif ou récréatif ou de permettre à une personne de surfer sur le sillage d’un bateau. Ces conclusions sont valables pour toute la longueur de la rivière Richelieu.
Selon le ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, la vitesse excessive des embarcations et le batillage sur la rivière Richelieu sont identifiés comme des causes importantes de la dégradation de l’habitat essentiel du chevalier cuivré et nuisent donc au rétablissement de cette espèce endémique en voie de disparition.
Le CRE Montérégie appuie donc l’adoption d’une règlementation encadrant la vitesse de navigation et les usages dommageables pour l’écosystème de la rivière Richelieu. Cette réglementation produirait des effets positifs sur la protection de l’écosystème et des espèces en péril ainsi que l’ensemble des services écosystémiques que la rivière Richelieu fournit à la population de la Montérégie incluant les usages récréatifs respectueux et la quiétude des usagers Cette réglementation devra être accompagnée d’un suivi rigoureux de sa mise en œuvre et de ses effets.
Ce suivi devra permettre d’évaluer l’application de la réglementation et les retombées environnementales et, au besoin, d’ajuster les modalités de la réglementation afin d’assurer un réel respect de la capacité de support de la rivière Richelieu.
Communiqué de presse – Pour diffusion immédiate
Cet article traite des pouvoirs récents des municipalités, leurs permettant désormais de facturer aux promoteurs immobiliers, les frais importants en lien avec la mise à jour des infrastructures suite à l’augmentation de la population.
En 2021, cette option ne semblait pas encore avoir été mise en application dans les municipalités et villes riveraines de la vallée du Richelieu. Mais nous avons appris récemment que c’est en décembre 2020 à la Ville de Bromont, dans la MRC Maskoutain, qu’à été adopté le premier règlement municipal en ce sens, depuis 2017.
Télécharger le document de présentation aux promoteurs – Télécharger le reglement municipal en format PDF
Les montants perçus sont versés dans le fond sur la « Redevance de développement des infrastructures et des équipements municipaux ». Ce qui permet à la Ville de Bromont de diversifier ses sources de revenus selon le principe de l’utilisateur-payeur.
Sachez que cette règlementation pourrait être appliqué pour tous les futurs développements, surtout si les citoyens en expriment la demande auprès de leurs élus municipaux !
On pensait que personne ne l’avait utilisé, et bien c’est Bromont qui pose le premier pas en se sens, un exemple pour le Québec !
Sources: LOI SUR L’AMÉNAGEMENT ET L’URBANISME, et un des articles qui nous intéresse est le 145-21.
Le 22 mai 2021, à Mont-Saint-Hilaire, face à Beloeil l’Association des Riverains et Amis du Richelieu rencontrait Yves-François Blanchet, député du Bloc Québécois de Beloeil-Chambly. Nous avons parlé des enjeux actuels pour la protection des berges et la qualité de l’eau de la Rivière Richelieu.
M. Yves-Francois Blanchet nous à proposé de rencontrer son équipe pour monter un plan de projet pour le reboisement des berges du Richelieu. C’est un projet en cours pour le comité Faune et Flore.
Le Gouvernement Liberal nous avait promis de planter 2 milliards d’arbres, ce qui représente environ 57 arbres par citoyen canadien. Nous pourrions en planter plusieurs milliers le long du Richelieu, pour renforcer et éviter l’érosion des berges.
Un plan qui plait à notre député et qui fera la différence pour l’avenir de notre patrimoine historique qu’est la Riviere Richelieu !
L’énergie nucléaire : avantages pour une province, inconvénients pour les autres
On s’en souvient, depuis les années 1940, l’énergie nucléaire au Canada a bénéficié d’investissements massifs du gouvernement fédéral, donc de la participation de toutes les provinces y compris celle du Québec. Or nous savons tous que c’est l’Ontario qui a profité le plus – et de très loin – des créations d’emplois et de la recherche scientifique de haut niveau liées à ce secteur qui ont fait sa fortune et les salaires si élevés qui font tant rêver François Legault actuellement.
Mais ce qu’on a tendance à oublier, comme c’est le cas pour tous les pays qui ont fait le choix nucléaire pour s’alimenter en électricité et développer leur économie, cette province est aux prises avec le même problème? Un gros, un énorme problème. Celui de se débarrasser des déchets liés à cette forme d’énergie.
D’abord il faudra décontaminer le centre de recherche, un site très discret, à l’abri des regards fouineurs. Ce sont des terrains contaminés par des décennies de négligence. Ensuite, tant qu’à investir des centaines de millions fédéraux, il servira à entreposer les déchets de toutes les autres provinces « nucléarisées »! Mais, vu de l’espace, une sorte de centre d’achat. Le problème percolant seulement dans les craques du paysage.
Laboratoires nucléaires de Chalk River
286 Plant Rd, Chalk River, ON K0J 1J0
Jugez par vous-meme, les containers s’entassent les uns a cotés des autres… https://goo.gl/maps/F3j8XjYYS6Ji4fku7
Moins spectaculaire, mais probablement bien pire que les « paysages » lunaires des sables bitumineux de Fort McMurray en Alberta.
Nous joignons donc nos voix aux groupes opposés à ce projet pour désapprouver formellement le choix de ce site hors terre sis à quelques centaines de mètres de la rivière Outaouais. On pourrait dire que quelque chose de politiquement malsain se dégage d’un tel choix. Mais pinçons-nous le nez et tournons-nous un peu vers la rivière, une source d’eau potable utilisée par des millions de personnes : Ottawa, Gatineau, Montréal, Longueuil, Brossard, Boucherville, et même Québec.
Pétrole albertain ou réacteurs nucléaires, anciens choix, mauvais choix
Rappelons-le, l’option de l’énergie nucléaire n’est pas québécoise. Il a failli l’être en partie dans les années 70 avant les grands projets hydroélectriques de la Baie-James. CE N’EST PLUS LE CAS. Et il est plutôt ironique qu’en 2021 l’Ontario, après avoir profité pendant plus d’un demi-siècle de l’appui financier du Québec par gouvernement canadien interposé pour développer son modèle de réacteur canadien, refuse d’acheter nos surplus d’électricité! Une énergie propre, renouvelable et sans ces déchets dont la dangereuse pérennité s’étendra sur des millénaires. Une énergie hydraulique qui trouve pourtant preneur chez nos voisins … américains!
La solution, pour le gouvernement fédéral, à court et moyen terme s’appelle donc « Chalk River», un projet bien illustré par ce reportage de Radio-Canada «https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1090853/chalk-river-construction-site-stockage-dechets-nucleaire-riviere-outaouais-craintes-environnement). Pourtant ce centre de recherche nucléaire cumule un passé lourd d’accidents reliés aux recherches sur la fission nucléaire et dont l’environnement serait, selon M. Provost, un vrai bourbier de déchets oubliés ou enfouis, percolant dans les marais environnants et les source d’eau potable.
Pour se sortir de ce bourbier nucléaire, des investisseurs planifient de construire sur une colline avoisinant le centre de recherche ce dépotoir illustré plus haut, aux allures « spatialo-futuristes » et « vertes » qui ramassera tous les déchets issus de ce site de contamination, mais aussi ceux de tous les autres réacteurs au pays. Évidemment cette dernière condition ne passe pas à la Ville d’Ottawa, qui tire son eau de la rivière 150 km plus bas. Pas plus d’ailleurs que pour les quelque 82 municipalités de la région métropolitaine de Montréal.
La magie : changer les mots pour changer les résultats?!
Sous la pression populaire des dernières années, l’idée d’entreposer des déchets nucléaires de moyenne activité a été abandonnée à l’automne 2017. Trop compliqué? Trop onéreux? Pas du tout. Il fallait jouer sur les mots et le tour de magie opérait : comme dans le roman culte « 1984 », de Georges Orwell, il suffisait de changer le vocabulaire pour changer le résultat. Donc selon le nouveau lexique de LCN (Laboratoires nucléaires canadiens), les déchets à moyenne activité radioactive sont passés à déchets à faible activité radioactive. Bingo! Et c’est là que Gilles Provost lève le niveau d’alerte maximum et parle d’une incroyable entourloupette. Écoutons ses explications. « Les déchets de faible activité (…) sont depuis toujours des produits radioactifs assez inoffensifs pour qu’on puisse les manipuler à main nue, sans blindage de protection». Or, depuis le 18 juin 2020, cette expression « déchets de faible activité » désigne dans les faits des produits radioactifs mille fois plus dangereux, souvent mortels au toucher. Les LCN (Laboratoires nucléaires canadiens) ont fait une dérive de sens. Bref, ce qui était mortel avant le 18 juin 2020 est devenu banal le 19! En d’autres mots, ces déchets mortels, qui devaient être enterrés auparavant au plus profond de la terre, vont être maintenant enfouis en surface et près d’une rivière!
Laissons la conclusion à Gilles Provost (le Devoir du 13 juin 2020)
« Depuis octobre 2017, affirme le journaliste d’enquête, le promoteur de ce « vaisseau amiral » radioactif répète sur toutes les tribunes qu’il va y stocker « uniquement des déchets de faible activité ». C’était chaque fois un mensonge. Ses communications secrètes avec la Commission, obtenues grâce à la loi sur l’accès à l’information, révèlent au contraire qu’il n’a jamais eu l’intention d’exclure de son projet les déchets trop radioactifs pour qu’on puisse les toucher sans blindage.
Un article écrit par Raynald Collard, interviewé le 6 mai par Martin Dubreuil, pour l’Association des Riverains et Amis du Richelieu.
Suite à la parution de plusieurs articles sur la Rivière Magpie, l’association a décidée d’explorer le dossier de donner une personalité juridique à la Rivière Richelieu. Ainsi, nous avons prit contact avec l’Observatoire International des Droits de la Nature. Mme Yenny Vega Cardenas, Ph.D. et présidente de l’OIDN, nous à présenté son travail et expliqué les étapes cléfs pour la réalisation de ce beau projet.
Nous avons par la suite établie un échéancier provisoire, pour travailler à l’adoption d’une déclaration de la reconnaissance de la personnalité juridique et des droits pour la Rivière Richelieu. C’est avec fierté et grand plaisir que l’Association des Riverains et Amis du Richelieu va collaborer sur ce projet !
Une levée de fonds, afin de financer les démarches juridiques et protéger la Rivière Richelieu sera lancée en Juillet 2021. Gardiens de la Rivière, restez à l’affut nous allons faire du bruit !
Last Updated: janvier 20, 2024 by Riviere Richelieu
La rivière Richelieu a gagné une première manche
C’est une grande nouvelle qui vient de nous arriver après 7 années de travail. Une rivière au passé glorieux, qui avait mal à ses eaux et à ses berges, vient de gagner une manche, soit celle d’avoir le droit d’exister au moins sur 20 km.
L’Association des Riverains et Ami(e)s du Richelieu est fière de l’avoir assistée bénévolement dans cette lutte à faire reconnaître ses droits. Les riverains propriétaires ont donc gagné aussi une manche. Et avec eux tous les utilisateurs de ce cours d’eau qui n’auront plus besoin de déchirer leur chemise pour quémander le respect.
Nous remercions le Bureau de la Sécurité Nautique (BSN) d’avoir repris en main une responsabilité qu’il avait autrefois délestée aux Municipalités. Celles-ci, rappelons-le, n’ont ni les moyens, ni l’expertise, ni le temps de mener des études pour une telle réglementation.
Le Richelieu est bien plus qu’une voie navigable par tous et POUR TOUS. Ce sont aussi des dizaines de milliers de consommateurs d’eau potable qui y puisent à même leurs usines de traitement plus de 10 millions de mètres cubes d’eau annuellement (2022). Ce sont les eaux usées de dizaines de milliers de personnes que les usines d’épuration doivent traiter. La contribution de cette rivière pour subvenir aux besoins et caprices de ses utilisateurs est donc considérable.
Il faut rendre hommage au bureau du député fédéral Xavier Barsalou-Duval d’avoir initié cette bataille de Titans en 2017 sous la pression des riverains et de l’avoir reprise en 2022 sous la pression des puissants lobbys des marinas, qui ne voulaient d’aucune façon réglementer leurs habitudes.
Nos félicitations aux anciens édiles municipaux de St-Antoine, St-Denis, St-Charles et St-Marc qui ont présenté ce projet en 2017. Mais spécialement aux 3 nouvelles administrations élues par la suite, soit St-Antoine, St-Denis et St-Charles qui l’ont défendu courageusement malgré la vague d’opposition des plaisanciers à moteur.
Nous remercions même – par défaut! – ces derniers de s’être levés debout pour contester ce règlement. Finalement – bien malgré eux, convenons-en – ils en ont amélioré les composantes en forçant Transport Canada à s’impliquer à nouveau dans le dossier et à présenter une mouture plus acceptable pour tous les usagers. Ils ont même contribué à sensibiliser davantage les amateurs de sports nautiques motorisés aux problèmes générés par l’impact de leur embarcation à moteur.
À ce chapitre, nous nous accordons la permission de blâmer sévèrement Nautisme-Québec d’avoir simplement «surfé sur la vague» à la mode en s’alliant d’emblée aux intérêts commerciaux de ses commanditaires, plutôt qu’aux intérêts des autres usagers de la rivière. Il y a quelque chose de gênant à savoir que cet organisme a reçu des fonds publiques pour «vendre» la sécurité aux plaisanciers en leur disant «Suivez la vague», mais en leur conseillant explicitement par la suite de refuser cette réglementation.
Finalement, la première manche du RESPECT a été remportée. Et la bonne nouvelle pour les autres administrations municipales riveraines, c’est que le modèle du 20 km est maintenant copié/collable et libre de tout droit.
À notre tour de leur dire : «Suivez la vague».
Pour l’Association des Riverains et Ami(e)s du Richelieu
Raynald Collard, St-Antoine-sur-Richelieu